POINTS STRUCTURANTS
Un préalable à tout développement économique et social est un environnement macroéconomique stable et favorable à la promotion du secteur privé. Il nous faut réduire le déficit budgétaire de l’Etat pour qu’il soit à un niveau compatible avec notre potentiel de croissance et de financement et élargir l’assiette fiscale pour alléger les impôts payés par les citoyens qui s’en acquittent. Les dépenses budgétaires doivent être guidées par le consensus national consigné un Document de Politique Economique et Social (DPES) qui privilégie les secteurs sociaux et les infrastructures de base. Le niveau d’endettement public doit être maintenu soutenable et notre stratégie d’endettement guidée par des objectifs de développement de notre marché financier local et moins sur le recours à l’aide extérieure. Tout en réduisant notre déficit budgétaire à un niveau soutenable, il nous faut continuer à réduire notre déficit en infrastructures, mais les projets structurants devront systématiquement faire l’objet de concertation avec le secteur privé et les représentants du peuple, avec une programmation glissante de 3 à 5 ans. Par ailleurs, il nous faut promouvoir la libéralisation du commerce international de l’UEMOA et entamer les réformes nécessaires pour flexibiliser le régime de change du FCFA et accompagner nos PMEs à la concurrence internationale en réduisant leurs charges sociales directes. Il nous faut revoir nos politiques concernant les flux de capitaux internationaux avec comme objectif de les libéraliser à moyen terme tout en maîtrisant les risques.
Il nous faut également évaluer notre contribution aux réserves de change de la BCEAO, contribution par moment excessive du fait de notre préférence pour l’endettement extérieur au-delà du nécessaire. La détermination de cette contribution doit être coordonnée avec la politique d’endettement de l’Etat et des besoins en équipements et infrastructures de nos Cité-régions et des secteurs productifs qui bénéficieront de financements provenant de la Société Fiduciaire d’Appui au Développement Local (SOFADEL) à mettre en place.
La politique de décentralisation doit être approfondie et les dépenses de l’Etat déconcentrées et décentralisées dans le contexte de la Cité-régionalisation du Sénégal. Le budget de l’Etat doit être décentralisé en fonction du poids démographique des régions, de leur contribution aux ressources budgétaires nationales, et de la nécessité de solidarité nationale. Cette décentralisation devra s’accompagner d’une plus grande monétisation de nos cités-régions à partir de villes épicentres capitalisant sur une urbanisation croissante.
Les 4 Points Structurants du Programme :
- La Cité-Régionalisation du Sénégal en 5 pôles régionaux (Dakar, Thiès, Saint-Louis, Kaolack, Casamance) et l’approfondissement de la politique de décentralisation de l’Etat réellement adossée sur le respect scrupuleux des principes de gouvernance participative. La Cité-Régionalisation nécessitera une réorganisation de l’Etat avec une autonomie de gestion de la Cité-Région vis-à-vis de l’Etat central dans un modèle de type fédéral s’adossant sur 5 villes épicentres significativement urbanisées et aux populations responsabilisées.
- L’institutionnalisation d’une monnaie nationale complémentaire non concurrente au FCFA, dans un régime du FCFA libéré de sa dépendance coloniale qui facilitera la disponibilité de l’argent dans les Cité-Régions; appropriation par les populations de la charte de gouvernance de la monnaie nationale complémentaire
- La mise en place d’une Société Fiduciaire d’Appui au Développement Local (SOFADEL) émettrice de cette monnaie nationale dans chacune des 5 Cité-Régions pour réaliser de par son mode de fonctionnement un accès au crédit facilité (à zéro intérêt et sans garantie) pour éliminer le chômage.
- Un cadre macroéconomique stable , dans une économie ouverte sur l’extérieur, une pression fiscale supportable, et des dépenses publiques orientées vers les secteurs sociaux en priorité et les infrastructures objets de consensus national.
Nous affirmons que par le biais de ces réformes structurantes, les communautés de base du Sénégal se développeront dans le respect des valeurs d’autonomie et de liberté (Mom Sa Bopp/Mënël Sa Bopp), concrétisant ainsi les aspirations de ceux qui se réclament des conclusions des assises nationales d’inspiration socialiste ainsi que de ceux qui se réclament du libéralisme. Il s’agit d’une invite à une Alliance pour le Progrès Social (APS) afin que la croissance potentielle soit réalisée et le chômage éradiqué.